Participation de la Coalition BAFASHABIGE EPT à la Réunion du Groupe Sectoriel Education. Bujumbura, mercredi le 9 mars 2022.
La Coalition BAFASHABIGE EPT a participé à la Réunion du Groupe Sectoriel Education qui s’est tenue à Bujumbura (capitale économique) sous la présidence du Ministre de l’Education Nationale et de la Recherche Scientifique Monsieur Gaspard Banyankimbona.
Comme l’a signalé le Chef de file et Agence de coordination dans son invitation au nom de son Excellence le Ministre de l’Education Nationale et de la Recherche Scientifique et en mon nom propre, l’objectif principal de la rencontre était Mettre tous les acteurs au même niveau d’information sur les dossiers en cours, l’évolution des activités pour le secteur, comme l’a annoncé
Les grands à l’ordre du jour étaient :
Point sur le suivi des recommandations du GSE du 6 octobre 2021;
Point sur les préparatifs des états généraux de l’éducation;
✓ La planification conjointe avec les partenaires du secteur ;
✓ Points sur la mise en æuvre de certains projets : Twige Neza, PAADESCO:
✓ Point sur l’initiative de formation / recyclage des 30.000 enseignants :
✓ Amendement de la requête GPE- Coordination ;
✓ Point sur la problématique de la recherche et innovation ;
✓ Etat d’avancement de l’élaboration du PSE 2022-2030;
✓ Mise à jour de la feuille de route.
Les nouveaux développements du Secteur de l’Education, les stratégies à mettre en œuvre pour assurer un enseignement de qualité à tous les paliers de l’enseignement (objectif primordial visé par la Coalition BAFASHEBIGE EPT), les projets en cours de réalisation, la mobilisation des fonds nécessaires pour l’exécution des projets retenus pour l’exercice 2021- 2023 et les perspectives du Secteur de l’Education étaient au menu de cette réunion.
En effets, le système éducatif Burundais a connu un profond changement avec la mise en œuvre de sa réforme qui est intervenue au cours de l’année 2014. Le Plan Sectoriel pour le Développement de l’Education et de la Formation (PSDEF 2012-2020) et le Plan Transitoire de l’Education (PTE 2018-2020) sont les deux documents de programmation qui ont été endossés par le Gouvernement du Burundi et ses partenaires au développement et constituent un référentiel de programmation pour le secteur au cours de la période allant de 2012 à 2021. Ces Plans sont arrivés à termes et le ministère a consenti une prorogation de son plan transitoire jusqu’au 31 Décembre 2021, afin d’éviter un vide durant la période d’élaboration du prochain plan sectoriel. En effet, dans la perspective de l’élaboration du prochain plan sectoriel de l’éducation pour la période 2021-2030, le ministère de l’éducation a entrepris la réalisation du diagnostic sectoriel du système éducatif burundais, lancée en Novembre 2019 et soutenue aux plans technique et financier par l’IIPE-UNESCO Pole de Dakar, l’AFD et l’UNICEF. Ce diagnostic factuel, s’est penché sur les données existantes dans le pays, les conclusions d’études et d’évaluations comme celles relative à l’évaluation de la réforme du système éducatif, la situation des enfants et adolescents en dehors de l’école, etc. pour dresser un tableau exhaustif de la situation du système éducatif du Burundi. Ces travaux ont abouti à la rédaction du Rapport d’état sur le système éducatif national, communément appelé RESEN, dont la validation a eu lieu en Juin 2021.
Le processus d’élaboration du plan sectoriel 2022–2032 est presque à son étape finale avec l’évaluation externe du PSE qui va incessamment débuter. Il convient de rappeler le processus inclusif et participatif mis en place par le Ministère avec l’appui de ses partenaires pour l’élaboration d’un PSE robuste, consensuel, inclusif, reposant sur les priorités bien identifiées du secteur. En effet, le ministère a pris une ordonnance en date du 26 mai 2021, portant sur la mise en place d’une équipe technique nationale chargée de conduire les travaux de simulation financière de la politique éducative d’ici 2030. Cette équipe est composée de treize membres et, avec l’appui technique des experts du pôle de Dakar, ses travaux ont à terme permis de disposer d’un modèle et d’une architecture de simulation financière, de différents scenarii de politique éducative à l’horizon 2030 et d’une note de cadrage de cette politique éducative. En date du 30 juillet 2021, le ministère a pris une autre ordonnance portant nomination des membres du comité de pilotage chargé de conduire les travaux d’élaboration du Plan sectoriel décennal de l’éducation 2022-2032. Ce comité composé de 22 membres, présidé par le Secrétaire permanent du ministère, a connu une bonne représentativité intersectorielle et de tous les acteurs du système éducatif burundais. Ce comité a eu pour mission de se prononcer sur les arbitrages de politique éducative, valider un scenario final et orienter les travaux d’élaboration du Plan sectoriel de l’éducation.
Les travaux se sont déroulés selon le calendrier prévu et ont permis d’aboutir à un draft de PSE robuste, cohérent, consensuel, aux objectifs réalistes.
Malgré le ralentissement dans la tenue des réunions des instances du dialogue sectoriel, fortement perturbées par la pandémie mondiale du COVID-19, le dialogue politique n’a jamais été interrompu. Des dossiers d’importance capitale pour le secteur ont pu être développés et partagés avec le GSE en présentiel ou par consultation électronique afin de respecter le calendrier programmatique tant du MENRS que du Partenariat Mondial pour l’Education (PME) qui apporte un concours important au secteur.
Ainsi, pour l’année 2021, dès le 20 janvier, le GSE s’est réuni pour valider la requête complémentaire qui a été soumise et a reçu une suite favorable du PME qui accorda ainsi un financement supplémentaire de 21,3 millions au Burundi pour la mise en œuvre du PTE notamment à travers le programme Twige Neza.
En avril 2021, le GSE s’est réuni pour valider l’analyse sectorielle (RESEN 2020) qui a été réalisée avec l’appui technique de l’UNESCO/IIPE-Pôle de Dakar à travers une convention signée avec le Ministère de l’Education nationale et de la recherche scientifique (MENRS), financée par l’AFD et l’UNICEF. L’Equipe Technique Nationale (ETN) mise en place par le MENRS a conjointement travaillé avec les experts du Pole de Dakar tout au long du processus pour parvenir à sa validation les 29 et 30 avril 2021.
Les résultats du RESEN montrent que la majeure partie de la population burundaise est constituée par les moins de 25 ans et, par conséquent, constitue la principale demande potentielle d’éducation. Ceci laisse présager une forte pression sur le système éducatif burundais pour les dix prochaines années. Toujours selon les résultats de l’analyse sectorielle, la population scolarisable qui était estimée à 5,1 millions en 2010, a augmenté à un rythme moyen annuel de 2,1 % pour atteindre près de 6,4 millions en 2020. Selon les estimations, le nombre d’enfants à scolariser atteindrait 7,3 millions en 2030, soit 55,8 % de la population burundaise. Les résultats montrent que des progrès substantiels ont été réalisés en termes d’accès, notamment au préscolaire et au post fondamental, mais que l’efficacité interne reste limitée. En effet, malgré un Taux brut d’admission (TBA) estimé à plus de 120 % en 2019 selon les données administratives, l’accès dans les autres niveaux de scolarité décroît rapidement du fait des nombreux redoublements et abandons, ce que corroborent les résultats de l’étude sur les enfants et adolescents en dehors de l’école (EADE). Le taux d’achèvement du fondamental était estimé à seulement 32 % en 2019 alors que celui du post- fondamental n’atteignait que 25 % la même année.
Au cours du mois de juin 2021, le GSE s’est réuni à deux reprises pour valider les rapports d’évaluation de la réforme du système éducatif et celui de l’étude sur les enfants et adolescents en dehors de l’école.
Les résultats de l’évaluation de la réforme sur l’accès au fondamental corroborent ceux du RESEN 2021. En effet, l’évaluation de la réforme montre que l’accès au fondamental s’est globalement amélioré bien que les attentes de l’accès au niveau du préscolaire et des centres de métiers et de formation professionnelle n’aient pas été celles escomptées. Le taux d’accès au préscolaire reste toujours faible malgré l’importance de la préscolarisation pour l’atteinte des objectifs de l’ODD 4.2. Le pourcentage d’enfants dans le préscolaire est passé de 6,6 % en 2010-2011 à 13,54 % en 2019, ce taux reste largement en deçà de la valeur cible du PSDF qui avait été fixée à 86 % pour l’année 2020. L’objectif de la scolarisation de la petite enfance est donc loin d’être atteint à cause de la faiblesse de financement, tandis que le niveau d’accès des centres de métiers et des centres de formations professionnelles reste en deçà des prévisions en raison du manque d’enseignants qualifiés, leur présence dans peu de localités, des insuffisances dans leurs constructions, du manque de matériel d’apprentissage, etc.
Le taux de redoublement reste élevé malgré quelques améliorations constatées, ce qui explique en partie la dégradation de la qualité de l’éducation. En effet, les cibles du taux de redoublement aux trois premiers cycles du fondamental n’ont pas été globalement atteintes bien qu’en 2014 celle du cycle 2 ait évolué assez positivement avec un taux de 18,38% pour une cible de 20%. Au 4eme cycle du fondamental bien que le taux de redoublement ait légèrement baissé par rapport à la valeur de l’année de base (29% en 2010), il connait une hausse en passant de 12,78% en 2014 à 15,75% en 2015 et à 25,48% en 2018.
Selon les résultats de l’étude sur les EADE il existe des disparités, notamment géographiques cachées derrière les différents indicateurs. Par exemple, la mairie de Bujumbura et la province de Bubanza présentent des indicateurs élevés, tandis que des provinces comme celles de Karusi, Kirundo, Muyinga, Rutana et Ruyigi affichent les indicateurs les plus faibles. Dans ces mêmes provinces, les taux d’abandon sont alarmants avec 11,0 % à Karusi, 11,0 % à Kirundo, 10,5 % à Muyinga, 13,5 % à Rutana et 12,8 % à Ruyigi, si l’on compare à la moyenne nationale qui est de 7,9 %.
Les taux de redoublement et d’abandon élevés sont une préoccupation des autorités du secteur de l’éducation. Leur objectif était de réduire les déperditions scolaires jusqu’à atteindre un taux de redoublement de 10 % en 2020 et de supprimer les abandons. C’est dans ce cadre que des actions de sensibilisation auprès des acteurs éducatifs, principalement des enseignants, ont été menées et de nouvelles lignes de passage ou de redoublement ont été définies. Cela a eu comme résultat des progrès sur la période 2011-2015 avec un taux de redoublement qui est passé de 33,4 % à 22,3 %. Ce taux reste toujours élevé car il était attendu un taux de 18 % en 2015. Les taux de redoublement en 9e restent élevés (23,2 %, 16,0 % et 22,3 % respectivement en 2016-2017, 2017-2018 et 2018-2019) alors que le PSDEF envisageait sa quasi-suppression en 2020. La réalisation de l’objectif de la quasi-suppression du redoublement passera notamment par l’accroissement des capacités d’accueil de l’enseignement des métiers et de la formation professionnelle et une formation/sensibilisation des parents et des élèves sur la pertinence de cette orientation du Gouvernement. Les taux de redoublement au 4eme cycle du fondamental sont plus élevés dans les classes de 7e (28 %, 25,6 % et 29,7 % respectivement en 2016-2017, 2-17-2018 et 2018-2019). Dans les trois premiers cycles du fondamental, les taux de redoublement sont de 24,4 % en 2016, 27,7 % en 2017 et 26,3 % en 2018 contre 22,3 % en 2015 et les taux d’abandon sont de 15,1 % en 2016, 11,9 % en 2017 et 11,3 % en 2018 contre 10,4 % en 2015. De façon globale, ces taux de redoublement et d’abandon sont plus élevés comparativement à ceux de 2015 et ce sont les classes de 1ère, 2e et de 5e année qui enregistrent des taux de redoublement et d’abandon les plus élevés.
Si des progrès ont été faits au Burundi pour un meilleur accès des plus jeunes à l’éducation, plus de la moitié des enfants scolarisés aux trois premiers cycles du fondamental sortent encore du système scolaire avant la 5e année d’enseignement. La scolarisation primaire universelle au Burundi n’est toujours pas encore à portée de main. Le taux de rétention dans les trois premiers cycles du fondamental avoisine les 37 %, ce qui veut dire qu’environ 63 % de ceux qui commencent ce cycle d’étude ne le terminent pas. Pour les familles, la décision d’envoyer un enfant à l’école et de l’y laisser jusqu’à ce qu’il termine le cycle commencé dépend de l’équilibre entre les bénéfices attendus et les coûts que ceci entraîne.
En résumé, les résultats de l’EADE ont montré que 38,8 % des enfants et adolescents de 4-19 ans sont en dehors de l’école, avec une proportion plus forte pour les 4-6 ans (79,2 %) et plus faible chez les 7-12 ans (17,8 %) tandis que 54,8 % d’enfants et adolescents scolarisés sont à risque d’abandonner. Les résultats de cette étude ont également montré que le risque d’abandonner est d’autant plus élevé au fur et à mesure qu’on avance dans le système éducatif, avec des inégalités selon le sexe et le statut familial des enfants et adolescents. Dans la tranche d’âge du post-fondamental (16-19 ans), la différence entre garçons et filles est statistiquement significative, notamment dans l’ensemble du Burundi et en milieu rural. En effet, une adolescente de 16-19 ans à 1,3 fois de risque d’être en dehors de l’école comparé à un adolescent de 16-19 ans. Quel que soit le groupe d’âge scolaire, les autres enfants du chef de ménage courent un plus grand risque d’être en dehors de l’école que les propres enfants du chef de ménage.
Au regard de ces résultats, quelques stratégies de remédiation ont été proposées. Il s’agit, entre autres, de 1) la mise en place des stratégies de sensibilisation des parents sur l’importance de l’école et surtout de la scolarisation des filles, 2) la nécessité de renforcer ou de mettre en place des politiques qui permettent d’alléger les charges familiales en matière de scolarisation, 3) rendre l’école, particulièrement au niveau du fondamental et du post-fondamental et en milieu rural, plus proche des populations, 4) assurer l’éducation de tous les enfants et intérêt de développer des structures de formation inclusives adaptées aux différents types de handicaps, etc..
Quant à l’évaluation de la réforme du système éducatif, ses résultats ont montré que cette réforme de l’enseignement fondamental au Burundi a été globalement cohérente dans la coordination et les mécanismes de sa mise en œuvre bien que des points restent à améliorer. En effet, le leadership du gouvernement et le dialogue partenarial permanent, grâce au bon fonctionnement des principaux organes et instances, sont les ingrédients d’un bon fonctionnement de la coordination du secteur de l’éducation, en dépit de la grande mobilité des acteurs qui déteint parfois sur la constitution d’une solide mémoire institutionnelle.
En octobre 2021, le GSE s’est encore réuni, avec plusieurs points inscrits à son ordre du jour, dont celui relatif à la désignation de l’Agent partenaire pour porter la présente requête de financement pour le renforcement des capacités du système (System Capacity Grant). Sur trois postulants, l’UNICEF a été retenu par un jury multi -horizon, présidé par le Secrétaire Permanent du ministère de l’éducation nationale, à la suite d’un appel à manifestation d’intérêt auquel les postulants ont répondu. Le choix porté sur l’UNICEF découle de la solidité de sa proposition, mais aussi d’une nécessaire cohérence en lien avec son rôle de Chef de file des partenaires techniques et financier, et agence de coordination, dans le sillage de son mandat de promouvoir, protéger et assurer les droits des enfants à une éducation de qualité.
Afin de parvenir à un Plan sectoriel répondant aux besoins identifiés, la présente requête entend consolider la démarche d’élaboration du plan déjà entamée. En effet, le processus en cours pour aboutir à la finalisation du Plan sectoriel de l’éducation et à son endossement par les PTFs et son approbation par le Gouvernement, devra encore franchir quelques étapes qui méritent un accompagnement financier. Il s’agit également de prendre en compte toutes les activités nécessaires utiles à une bonne mise en place d’un mécanisme de mise en œuvre et de suivi du PSE. Ce faisant, la présente requête touche chacune des trois guichets de financement et les activités correspondantes à chaque sous-rubrique y sont budgétisées.
Guichet 1 de financement :
Au niveau de l’analyse complète — notamment du diagnostic et de l’analyse du système éducatif national en place, il est prévu 2 activités d’envergure que sont
Au niveau de l’analyse ciblée — notamment diagnostic ou évaluation des questions relatives à l’équité et l’efficience et aux acquis scolaires, bien que l’élaboration du PSE soit assez avancée, les acteurs du secteur ont jugé utile de renforcer la compréhension de la problématique de l’éducation inclusive et de doter le Ministère d’une stratégie nationale dans ce domaine afin de soutenir l’action du ministère en faveur des enfants les plus vulnérables y compris ceux vivant avec un handicap.
Guichet 2 de financement :
Préparation ou modification du PSE/PTE, cette requête va permettre de finaliser le processus d’élaboration du Plan Sectoriel de l’Education pour la période allant de 2022 à 2032. Ce processus inclut plusieurs séances de concertations avec les acteurs du secteur de l’éducation et intègre un certain nombre d’ateliers de réflexion de l’équipe technique nationale mise en place à cet effet, appuyée par le comité de pilotage qui joue un rôle de veille et de supervision des activités de ladite équipe technique. Cette préparation du plan sectoriel prend aussi en compte les différentes séances de travail de l’équipe technique nationale avec l’appui des experts du Pôle de Dakar et/ou des consultants recrutés par le Pôle de Dakar à cet effet. Ainsi, une série d’ateliers ont déjà eu lieu notamment pour :
Préparation du plan de mise en œuvre, la requête prévoit des ateliers de concertations avec les acteurs du niveau régional, national puis avec le groupe sectoriel de l’éducation, afin d’élaborer et valider un dispositif pratique de mise en œuvre qui prend en compte les réalités de chaque région et des partenaires techniques et financier. En outre, sous cette rubrique. Il est prévu d’élaborer une stratégie différentielle de réduction du nombre d’enfants et adolescents en dehors de l’école, tenant compte des réalités de chaque province. En effet, il est indiqué de réfléchir sur comment au niveau des provinces des mesures adéquates peuvent être menées pour venir à bout, sinon réduire considérablement le nombre d’enfants en dehors de l’école.
Évaluation indépendante du PSE, étape indispensable à la validation finale et à l’endossement dudit plan par les partenaires du secteur avant son approbation finale par le gouvernement. La requête prévoit le recrutement d’une expertise internationale avec une expérience avérée en matière d’évaluation de PSE et toutes les séances de réflexion pour accompagner et valider le travail des consultants. A cet effet, il est prévu le recrutement d’un cabinet international qui s’adjoindra les compétences d’un expert national pour faciliter la démarche sur le terrain et également induire un certain transfert de compétence en la matière au niveau national.
Au niveau du suivi du PSE — renforcement du rapport annuel de mise en œuvre, de la collecte et de l’analyse des données du PSE/PTE, la requête prévoit le recrutement d’un Assistant technique auprès du ministère pour assurer un suivi exclusif efficace de la mise en œuvre du PSE. Nonobstant une bonne organisation doublée de la présence de techniciens aguerris au niveau du ministère, il est à constater une certaine faiblesse dans la planification et la mise œuvre, qui mérite d’être combler par un Assistant technique chargé exclusivement du suivi et de la coordination de la mise en œuvre du PSE. Il s’agira, à l’instar de plusieurs pays, de mettre à la disposition du ministère une personne très qualifiée et expérimentée qui va l’accompagner dans la mise en place d’un mécanisme de suivi du PSE, tout en travaillant à assurer un transfert de compétence au niveau des cadres du ministère, dédiés à ce suivi. Un tel besoin se justifie par non seulement le renouvèlement des membres de l’équipe chargée de la mise en œuvre du PSE, mais aussi par le souci de stabiliser la disponibilité d’une telle compétence afin d’assurer que le PSE une fois valider va immédiatement être mis en œuvre et suivi de manière satisfaisante.
En outre sous cette rubrique, il est prévu aussi la tenue des revues conjointes avec tous les acteurs du système, afin de faire le point, chaque semestre, de l’état du secteur et y apporter des ajustements si nécessaires.
Le Groupe de partenaire dont fait partie la Coalition BAFASHEBIGE est constitué des partenaires internationaux entre autres l’UNICEF, la Banque Mondiale, l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF), les organisations de la société civile engagées dans le domaine de l’Education, les syndicats, les représentants des parents et autres acteurs impliqués dans ce Secteur. Les membres se sont convenus de se réunir tous les deux mois tel que le prévoit les textes mettant en place cette structure.