Rencontres d’échanges et de sensibilisation des femmes enseignantes, les membres des comités de gestion de l’école et cadres de concertation régionaux contre les mariages et grossesses précoces en milieu scolaires
A Bujumbura, en date du 15 au 16 septembre 2022, la Coalition EPT BAFASHEBIGE dans la région Ouest a organisé des rencontres d’échanges et de sensibilisation des femmes enseignantes, les membres des comités de gestion de l’école et cadres de concertation régionaux contre les mariages et grossesses précoces en milieu scolaires. Le consultant a signalé que la problématique des grossesses et mariages chez les adolescentes devient une préoccupation internationale. Dans le monde entier, environ une femme sur cinq, âgée de 20 à 24 ans, a déjà donné naissance à un enfant avant l’âge de 18 ans. Plus d’un tiers des femmes de la même tranche d’âge sont mariées avant l’âge de la majorité.
L’éducation de la jeune fille est toujours menacée par des cas de grossesses souvent recensés en milieu scolaire et extrascolaire. Malgré les discours officiels sur les phénomènes, le drame échappe, prend de l’ampleur et les jeunes filles écourtent très tôt leurs études et formation professionnelle au profit des garçons qui, eux, poursuivent en toute tranquillité leur cursus scolaire et formation.
La vie en société est faite de contrats entre les humains. Le mariage est l’un de ces contrats (régi par des règles spécifiques) qui lie un homme et une femme par leur consentement mutuel pour l’avènement d’une famille, cellule de base de la société. Cependant, de nos jours, dans de nombreuses sociétés, on assiste à la célébration de mariages d’enfants ou mariages précoces (violation de l’âge légal) et de mariages forcés (violation du consentement).
Ainsi, force est de constater que malgré l’idéal prôné par la communauté internationale et les différents intervenants, à travers l’adoption de conventions et de déclarations, la protection sociale n’est toujours pas une réalité dans plusieurs pays notamment dans le domaine des mariages d’enfants.
Le consultant a continué en disant que pour éradiquer ce phénomène, des acteurs de la protection sociale (des services étatiques, des ONG et des structures communautaires) mènent, avec le soutien de différents Partenaires techniques et financiers (PTF) depuis des années, des actions multiples et multiformes.
Bien que des acquis remarquables soient engrangés sur le terrain, le système actuel d’intervention a besoin d’être coordonné pour plus d’efficience et de synergie, et pour permettre à terme un passage à l’échelle. C’est ce qui justifie l’organisation de ces rencontres d’échanges et de sensibilisation qui vise le renforcement de capacités en matière de la prévention et de l’abandon du mariage d’enfants au Burundi entre les différents intervenants en milieu scolaire.
