Ces acteurs sont regroupés au sein de la Coalition Bafashebige Education pour Tous « EPT Bafashebige »
Ils se penchent sur cette question à point nommé. En effet, le Burundi n’est pas encore parvenu à scolariser tous les enfants en âge scolarisable. En plus, selon les résultats d’une enquête sur les conditions de vie des ménages au Burundi (ECVMB) qui a été menée par l’Institut des statistiques et d’études économiques du Burundi (ISTEEBU) (en 2013-2014), près de 23% des enfants en âge scolarisable au Fondamental son hors l’école.
Certains de ces enfants se retrouvent dans la catégorie des enfants vulnérables et marginalisés qui sont constitués des enfants vivant avec handicap, les rapatriés, les albinos, les orphelins du Sida, les enfants de l’ethnie minoritaire Batwa etc.
Le surnombre d’enfants dans les classes existantes, l’incompétence de certains responsables scolaires, l’insuffisance des bancs pupitres et du matériel scolaire figurent aussi parmi les grands défis qui minent le secteur de l’éducation et qui affectent remarquablement la qualité de l’enseignement, selon les participants à cette rencontre.
A titre d’exemple, certains parmi les participants regrettent que la discrimination commence dans l’élaboration programmes scolaires. D’où cette l’implication dans les programmes et politiques est primordiale.
Dans le souci d’apporter des solutions à tous ces défis, la Coalition EPT Bafashebige est en train de mobiliser les acteurs de la société civile et d’autres parties prenantes en renforçant leurs capacités sur la nouvelle approche communément appelée « Education à Voix Haute » ou « Education Out Loud » en anglais (approche EOL) dans le cadre du projet « NDINKABANDI » financé par OXFAM IBIS. Cette approche qui était au centre des échanges repose sur le plaidoyer et la responsabilité sociale de toutes les parties prenantes du secteur de l’éducation en général, les groupes vulnérables et marginalisés en particulier. Plus concrètement, cette approche repose sur l’implication de tout un chacun dans le processus de l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi des politiques éducatives. « Vous faites quelque chose pour moi sans moi, vous le faites contre moi », disait Mahtma Gandhi.
Le renforcement des comités collinaires des personnes vivant avec handicap, la dépolitisation de l’éducation, l’installation des cantines scolaires dans les régions où le besoin se fait sentir et l’audit des programmes du secteur de l’éducation, étant donné que l’exclusion commence à partir des programmes.