Sous le financement de l’Union européenne et du Ministère Fédéral Allemand de la coopération économique et du Développement (BMZ) via de l’initiative BACKUP mise en œuvre par la GIZ, la Coalition Éducation pour tout BAFASHEBIGE a organisé du 13 au 14 avril 2022 à Gitega un atelier de sensibilisation des différentes parties prenantes du système éducatif Burundais sur l’importance des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) en milieu scolaire à travers le projet « Solutions numériques au service de l’éducation de base au Burundi ».
Nimubona Alexandre, le secrétaire général de la coalition Bafashebige, a indiqué que ladite coalition est née en avril 2004, à Bujumbura. Elle a été enregistrée officiellement en 2009 par l’Ordonnance Ministérielle n° 530/526. C’est grâce à l’initiative des organisations de la société civile engagées dans la campagne pour l’Éducation pour tous et fait partie du Groupe Sectoriel du ministre de l’Éducation nationale et de la Recherche Scientifique. Elle s’est engagée dans le plaidoyer pour promouvoir une éducation universelle de qualité avec une vision fondée sur l’équité, la qualité et la bonne gouvernance. Son objectif est de contribuer à la Promotion de l’éducation inclusive et équitable de qualité pour tous au Burundi.
Il a révélé que parmi les causes de la faible qualité de l’enseignement au Burundi figure les financements limités, fort accroissement de la demande de scolarisation, faible qualification des enseignants, etc.
Dans son allocution, le conseiller socioculturelle du gouverneur de Gitega, Nininahazwe Samuel, a félicité cette association pour son engagement à l’utilisation des TIC, car cela fait partie des objectifs du gouvernement responsable et laborieux.
Il est revenu sur l’utilisation responsable de ces nouvelles technologies, puisque parfois, ils sont mal utilisés par les jeunes. Il est nécessaire de comprendre parfaitement leur nature et leurs utilités dans le développement durable du pays.
Denise Kandondo, la coordinatrice nationale de la coalition EPT BAFASHEBIGE, a expliqué que ce programme s’inspire des bouleversements qu’ont subis les systèmes éducatifs face au covid19, et l’expérience des autres pays dans les mêmes circonstances.
A cause du manque d’usage de la technologie digitale, la plupart des écoles de l’Afrique n’ont pas été en mesure de soutenir leurs élèves en difficulté durant la pandémie. Les conséquences de la fermeture des écoles ont été nombreuses et particulièrement importantes pour les enfants issus de milieux défavorisés et leur famille.
Le Burundi n’a pas été épargné même si elle n’a pas connu des périodes de confinement, moins encore la fermeture des établissements scolaires. Pourtant, les catastrophes naturelles liées au changement climatique ont eu lieu dans certaines régions, causant ainsi la fermeture de certaines écoles ainsi que les classes pléthoriques.
Elle a rappelé à l’assistance puisque au Burundi, l’apprentissage en milieu scolaire n’est pas encore numérisé. Les enseignements sont toujours dispensés à la craie sur le tableau noir, l’accès à des technologies telles que l’internet sont limités fort encore le manque d’outils informatique et l’accès à l’électricité.Et la numérisation constituerait donc une solution aux multiples défis auxquels est confronté le système éducatif burundais notamment le surnombre d’élèves dans les salles de classes.
En plus de l’amélioration de la qualité de l’enseignement, indique-t-elle, les compétences techniques numériques contribueront au développement socio-économique du pays, car elles favorisent la participation au marché du travail, la création d’emplois et l’innovation dans les secteurs formel et informel.
Nouvelles technologies, outils incontournables pour l’éducation inclusive
Après l’échange d’idées, les participants à cet atelier se sont rendus à l’école Lycée notre Dame de la sagesse, qui a déjà avancé dans l’utilisation d’outils informatiques afin de faciliter l’apprentissage des nouvelles technologies. Les parents, élèves et enseignants s’en ont réjoui et ont exigés des réponses concrètes aux défis qui minent ce secteur pour atteindre une éducation inclusive, de qualité et équitable.
Havyarimana Alex Diogène, préfet des études au Lycée notre Dame de la sagesse, a affirmé que cet atelier lui a beaucoup appris, car la technologie moderne semble être irremplaçable dans la vie actuelle. Il a également demandé aux gens à participer à l’usage de ces nouvelles technologies tout en sollicitant la multiplication des outils informatiques pour servir dans le développement durable du pays.
Quant à Ndayishimiye Libert, président du comité de l’école au Lycée notre dame de la sagesse, il a dit avoir beaucoup appris, car il a compris d’avantage l’importance et le rôle que joue la technologie moderne. Il a demandé au gouvernement de soutenir cette coalition Bafashebige à convaincre les gens de comprendre la force de l’usage de ces nouvelles technologies.
Aux enseignants, il les a invités à maîtriser les outils informatiques pour améliorer la qualité de l’enseignement et de créer les clubs qui enseignent les technologies de l’information et de la communication (TIC) dans leurs écoles. Il a interpellé les jeunes à faire des recherches via ces nouvelles technologies pour s’instruite, s’autodévelopper ou rivaliser avec d’autres jeunes du monde entier au lieu de les utiliser pour d’autres finalités.
Ingabire Merve, représentante des élèves à cet établissement a témoigné qu’il voit maintenant le potentiel de développement de cette technologie, il a promis de les utiliser à bon escient et d’atteindre ainsi ses objectifs qu’il s’est fixés. Mais il a aussi affirmé qu’il encouragerait d’autres jeunes à mieux utiliser les nouvelles technologies, en particulier dans leur utilisation pour le gain et le développement intellectuel.
Nimpagaritse Alphonse, chef de service la direction communale de Gitega, fait savoir que ces enseignements sont intéressants, car qu’elles sont nécessaires dans ce monde de la digitalisation. « Nous allons ressembler les directeurs d’écoles pour échanger à propos de l’usage de cette réforme technologique, mais aussi nous allons surveiller sa mise en application », a-t-il précisé. Il a ajouté qu’ils vont redynamiser les réseaux scolaires.
Havyarimana Alexis, représentant de la coalition Bafashebige au centre du pays, a argué que sans l’utilisation de la technologie moderne, il est difficile de progresser. « Nous avons opté de sensibiliser cette région du centre pour convaincre les gens à comprendre cette réforme technologique parce que le monde progresse grâce à la digitalisation. Je suis confiant, car beaucoup de gens commencent à comprendre puisque cela permet aussi d’utiliser moins de temps. Même si les défis ne manquent pas, avec la volonté, manifeste, tout ira bien » a-t-il martelé.
Denise Kandondo, a déclaré qu’au cours de cette rencontre, l’on a identifié les obstacles et impacts négatifs qui empêchent l’usage des nouvelles technologies d’avancer dans le secteur de l’éducation pour atteindre les objectifs que la coalition s’est assigné.
Tenant compte des idées recueilli de la part des parties prenantes du secteur de l’éducation, elle fait savoir leurs doléances, seront plaider auprès des différents partenaires afin qu’ils aident dans la sensibilisation.
Elle a apprécié l’idée des responsables de l’éducation de former des clubs scolaires pour renforcer les technologies de l’information et de la communication afin de fournir une éducation similaire et de qualité dans les écoles, annonçant également qu’ils vont soutenir cette idée.
Pour clore, Denise Kandondo, est revenue sur les principales activités qui figurent à l’agenda de ce projet et le rôle de chaque partie prenante. Les activités phares qu’ils envisagent réalisés sont entre autres la distribution des équipements en outils informatiques aux écoles, pilotes de cinq régions du pays à raison et la formation des enseignants sur l’exploitation des outils numériques et l’utilisation des logiciels de travail à distances, la sensibilisation et la formation des différentes parties prenantes sur l’importance des TIC en milieux scolaire.
À cela s’ajoutera des séances d’échanges avec les parties prenantes en général et des décideurs pour la mise à l’échelle et la durabilité de ce projet, a signalé Mme Kandondo.